Tess, Le Réveil. Andres Mann

Tess, Le Réveil - Andres Mann


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un bon soldat, un soldat dont Dan aurait été fier. Pourtant, il avait besoin de savoir ; besoin d’être là en quelque sorte, être proche de Dan encore une fois.

      La mort de Dan ; le sacrifice de Kejal. Tess ressentait maintenant le contrecoup d'avoir échappé au malveillant général, de l'épreuve qu'avait été le crash et de l'horreur d'avoir vu Archie se faire torturer. Elle était au bout du rouleau et avait besoin de repos — d’une chance de guérir, du temps pour réfléchir. Elle se tourna vers Jake. « J'ai promis à Kejal de retrouver sa fille et de la mettre en sécurité. J'ai bien l'intention de le faire. » Jake la regarda dans les yeux. « Je sais. Je vous aiderai... » Il ne lui dit pas qu'il n'avait aucune idée de la façon dont il s'y prendrait.

      Il essuya une larme qui avait réussi à s'échapper de ses yeux. Son toucher envoya comme une secousse à travers le corps de Tess, ainsi que le sien. Liés par leurs regards, il se pencha pour embrasser ses lèvres.

      Â« Monsieur, Madame, vos chambres sont prêtes. » Le garçon d'étage avait interrompu le moment.

      Â« C'est tant mieux, plaisanta Tess, je suis épuisée.

      â€” Moi aussi », répondit Jake.

      Ils se levèrent, sentant des courbatures à des endroits qu'il ne soupçonnaient même pas d'exister. Dans l'ascenseur, ils remarquèrent que leurs chambres n'étaient pas aux mêmes étages. Voilà qui leur donnait une raison d'avoir à se quitter. La chambre de Tess était au premier. Elle donna à Jake un baiser léger sur la joue et disparut.

      â™¦â™¦â™¦

      Une fois installée dans sa chambre, Tess sortit de la salle de bain et enfila un peignoir léger fourni par l'hôtel. Elle se sécha et commença à coiffer ses cheveux. Ça lui prit peu de temps. Elle se remercia d'avoir pris la pratique décision de garder ses cheveux courts. Elle ne pouvait supporter l'idée d'avoir à se faire les cheveux pendant toute une heure. Elle se sentait totalement épuisée, de corps et d'esprit, non seulement par la récente épreuve, mais aussi par la mort prématurée de Dan, et son impuissance de l'avoir empêchée. Elle se sentait immensément seule.

      On frappa un coup à la porte, elle regarda par le judas et vit Jake. Elle ouvrit la porte. Jake se tenait sur le seuil, vêtu d'un T-shirt propre et d'un pantalon. Il avait aussi l’air triste et épuisé. Il ne dit pas un mot.

      Â« Entre », dit-elle.

      Jake franchit la porte lentement, comme s'il entrait dans un lieu sacré. Il restait silencieux, fixant Tess, son regard perçant le sien. Elle ressentait sa tristesse et son désarroi.

      Le monde s'arrêta. Elle ferma la porte. Jake continuait à la regarder fixement, son envie d'elle palpable et écrasante, espérant de tout ses sens qu'elle ne le refuserait pas. Roger ne l'avait jamais regardée de cette façon. Cela fit fondre toutes ses défenses et Tess sentit dans son corps et dans son âme son propre besoin de contact, de réconfort et de refuge. Elle ne voulait pas non plus le refuser.

      Elle alla vers lui, se lova dans ses bras et l’embrassa doucement, ouvrant ses lèvres, signifiant ainsi son acceptation et son abandon. Jake tremblait, s'efforçant de la toucher très doucement, plutôt que de se précipiter à la posséder et à plonger dans la magie de l'oubli dont il avait pourtant désespérément besoin.

      Tess s'éloigna, le prit par la main et le fit asseoir sur le lit. Elle ouvrit son peignoir et se tint debout devant lui, fièrement, telle une déesse et dans son attente d'être adorée, elle cachait ainsi sa propre envie. Le cœur de Jake battait à tout rompre. Il ressentit de la crainte et de l'émerveillement pour ce que la force de vie universelle avait créé, la Femme – cette femme — peut-être la seule bonne raison pour lui de continuer à vivre.

      Jake retira ses vêtements, révélant un corps gracieux, mince et musclé. Toujours assis, il 'attira doucement à lui, admirant son corps. Il souffla doucement sur ses mamelons, entre ses seins, jusqu'à son centre, entre ses cuisses. Il saisit ses hanches et caressa légèrement son ventre de ses lèvres et de son visage. Il sentit les muscles de son abdomen, s'émerveilla à la pensée que bientôt, elle allait l'accueillir à l'intérieur d'elle.

      Il se leva et l'embrassa, debout, savourant le merveilleux sentiment de son doux corps contre le sien. Il frotta doucement ses lèvres contre sa nuque. Il caressa ses oreilles, se frotta doucement contre ses joues et lui embrassa doucement les paupières. Il posa ses lèvres sur ses seins enveloppés d'une peau lumineuse et nacrée, si mince qu'il put deviner le tracé microscopique de ses veines. Son pénis se frotta à sa vulve et il la sentit chaude et humide. Elle commença à trembler.

      Tess s'abandonna, s'allongea sur le dos, le souffle court, son corps mourant d'envie d’être touché et exploré. Une fois encore, elle laissa Jake goûter sa chair. Doucement, il embrassa chaque centimètre carré de sa peau veloutée, son cou, ses oreilles, ses seins, son ventre et le creux de son corps où se cachait le plaisir. Il n'en avait jamais assez.

      Ils continuèrent de s'embrasser doucement jusqu'à ce que Tess prit les devants. Elle prenait toujours les devants. Elle le retourna sur son dos et commença à faire glisser sa langue sur son imposante érection, léchant la tête luisante et la hampe de son sexe.

      Puis elle l'enfourcha, le faisant pénétrer dans sa cavité humide et invitant son sexe durci à progressivement entrer en elle. Elle commença à bouger en rythme, savourant cette invasion douce et profonde au creux de son corps. Elle eut un orgasme soudain.

      Jake dévorait des yeux ce corps de femme magnifique qui vibrait de plaisir sur lui, mais il ne voulait pas encore y mettre fin. Il voulait la prendre à sa manière. Il l'installa sur son dos et la laissa guider sa virilité à l'intérieur d'elle. Il entra en elle et commença à imprimer un mouvement régulier, baisant amoureusement sa bouche et ses seins jusqu'à ce que, à nouveau, elle répondit. Il augmenta son rythme jusqu'à ce qu'elle se mettre à gémir de plaisir. Ses hanches se cabrèrent et il poursuivit ses profonds coups de reins, puis ils atteignirent l’extase mutuelle. Plus qu'un simple acte d'amour, c'était une réaffirmation à la vie, à l'amour, à l'espoir — une échappée d'un monde qui était souvent hostile et cruel. Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

      Amir se réveilla avec l'un des pires maux de tête qu'il ait jamais connu. Il lui fallut plusieurs instants pour réaliser ce qui lui était arrivé. « La garce ! » bougonna-t-il, « Elle avait planifié ça depuis le début! » Il se leva péniblement et s'assit sur le bord du lit, encore étourdi par le coup qu’il avait reçu à la tête.

      Â« Kejal ! » appela-t-il, avec moins d'autorité que d'habitude toutefois. Le seul son de sa propre voix le lançait douloureusement. D'habitude, Kejal apparaissait dès qu'il l'appelait. Pas cette fois-ci. Amir parvint à se lever et partit à la recherche de la femme. Il ne trouva personne, pas même ses fidèles serviteurs. Il alla vers la porte d'entrée et c'est alors qu'il se rendit compte que sa plaie à la tête saignait. Il franchit la porte et une scène de chaos l'accueillit. Plusieurs de ses hommes étaient allongés au sol, morts, d'autres se bousculaient en courant et en criant et une épaisse fumée s'échappait de la geôle. Il demeura sur le palier quelques instants ; le sang coulant de sa tête tâchait le plastron de son magnifique peignoir et c'est alors qu'un de ses hommes le reconnut.

      Â« Général, les prisonniers se sont échappés et ont causé beaucoup de dégâts !

      â€” D'après ce que je vois,


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