Rencontres décisives. Roberto Bandenas

Rencontres décisives - Roberto Bandenas


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trouver des moyens plus solidaires de partager les fatigues humaines.

      Les représentants du clergé et les chefs politiques murmurent :

      « N’y faites pas attention. Ce charpentier n’est pas qualifié. C’est un mégalomane ignorant. Il ne sait pas ce qu’il fait. »

      Cela ne le décourage pas. Il est convaincu que lorsque quelqu’un décide d’entreprendre quelque chose d’important, il doit affronter l’opposition de ceux qui auraient voulu faire la même chose mais sans oser en assumer les risques, ni les critiques des opposants, ni surtout la résistance de ceux qui ne font jamais rien.

      Au début il ne peut compter que sur lui-même. Mais la passion des premiers disciples gagnés à sa cause est si contagieuse qu’ils vont eux-mêmes en attirer d’autres.

      Lorsqu’il décide de commencer à construire la communauté de croyants dont il rêve, le maître spécifie clairement son but : il ne veut pas fonder une religion mais une école. La vraie religion est déjà la sienne : celle que Dieu a révélée. Il veut maintenant enseigner comment la mettre en pratique. L’essence de sa doctrine peut se résumer en deux éléments :

      Ses grands thèmes sont la vérité, le courage, l’amour sincère, la vraie liberté, le bonheur authentique. Tout ce qui touche à la formation du caractère. Il persuade ses disciples que s’ils sont mécontents de la société dans laquelle ils vivent et veulent la changer, ils doivent commencer par se laisser transformer eux-mêmes. C’est la condition pour convaincre les autres, pour leur apporter de meilleures raisons de vivre et une échelle de valeurs digne de ce nom. À cette fin il exige d’eux de la réflexion, la discipline du corps et de l’esprit, le goût du travail, la joie du partage, le sens du devoir et le respect pour tous.

      1 . Jean 1.43-44.

      2 . F. Lenoir, Le Christ philosophe, Paris : Plon, 2007, p. 89-95.

      3 . « Jésus-Christ a dit les choses grandes si simplement, qu’il semble qu’il ne les a pas pensées, et si nettement néanmoins, qu’on voit bien ce qu’il en pensait. Cette clarté, jointe à cette naïveté, est admirable » (Blaise Pascal, Pensées, Paris : Classiques Garnier, 1961, p. 295).

      4 . N. Hugedé, Jésus poète, Dammarie-les-Lys : Vie et Santé, 2002, p. 51-61.

      5 . Matthieu 23.13; voir aussi Luc 11.52.

      6 . Jean 1.40-51. Bethsaïda signifie « maison de la pêche ». Au moins deux endroits se disputent ce nom, tous deux situés au bord du lac de Génésareth.

      7 . À l’époque, Jean et Jacques, fils de Zébédée, devaient être assez jeunes puisqu’environ trois ans plus tard, leur mère voulait leur chercher du travail (Matthieu 20.20). Le fait que Jean s’appuie naturellement sur Jésus lors du dernier souper se comprend mieux comme un geste de confiance juvénile (Jean 13.23-26) que comme le geste ambigu d’un adulte. Que ce même disciple ait été encore actif vers l’an 100 est plausible s’il avait environ dix ans de moins que Jésus.

      8 . Jean 1. 40-51.

      9 . N. Hugedé, Si Jésus te disait…, Paris : Fischbacher, 1976, p. 17-31.

      10 . Texte basé sur Jean 1.43-51.

      11 . « Philippe savait que son ami était occupé à sonder les prophéties; il découvrit sa retraite alors qu’il priait sous son figuier. Souvent, ainsi cachés par le feuillage, ils avaient prié ensemble dans cet endroit écarté » (E. G. White, Jésus-Christ, p. 122).

      12 . Jean 7.52.

      13 .


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