Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François

Glossaire du patois normand - Du Bois Louis François


Скачать книгу
d'articles à diverses grandes publications, telles que:

      Le Cours complet d'agriculture, en 1809.

      La Biographie universelle de Michaud, et son Supplément.

      Le Dictionnaire des anonymes et des pseudonymes de Barbier. 2e éd.

      L'Encyclopédie moderne de Courtin.

      Le Dictionnaire de la conversation.

      Membre correspondant de beaucoup d'Académies et de Sociétés savantes de la France et de l'Etranger, il a revu, avec soin, et publié, avec des observations et des notes: Membre correspondant de beaucoup d'Académies et de Sociétés savantes de la France et de l'Etranger, il a revu, avec soin, et publié, avec des observations et des notes:

      Les Fables de La Fontaine, nouvelle édition plus complète que les précédentes. Paris, 1801, 2 vol. in-12, fig. de Godard.

      Les Noëls bourguignons de La Monnoye, seule édition complète et correcte, tirée à très-peu d'exemplaires, pour servir de spécimen d'une 14e. édition de ces poésies, dont il s'occupait. 1817, Châtillon-sur-Seine, in-12.

      Les Vaux-de-Vire d'Olivier Basselin, suivis d'Anciennes chansons normandes soit inédites, soit très-rares, avec des dissertations et des notes. Caen, 1821, in-8º.

      Le duc d'Alençon ou les Frères ennemis, tragédie inédite de Voltaire, avec un discours préliminaire. Paris, 1821, in-8º.

      L'École du jardin potager, par De Combles, mise en ordre et enrichie d'une notice et d'annotations. Paris, 1822, 6e éd., in-12, 3 vol.

      Culture du pêcher, par De Combles; avec notice et annotations. Paris, 1822, in-12.

      Lettres sur l'Italie, par Du Paty; avec notice, notes, corrections et appendice. Paris, 1824, in-18, 2 vol., 32 cartes et fig.

      L'art de la guerre, poème de Frédéric-le-Grand; avec préface, arguments, notes et variantes; suivi de poèmes sur le même sujet. Paris, 1830, in-24, 1 vol.

      Projet, rédigé par Robespierre, du rapport fait à la Convention nationale par Saint-Just, contre Fabre d'Églantine, Danton, etc.; manuscrit inédit, publié sur les autographes: avec des notes, des rapprochements et un fac-simile; suivi d'une lettre de Mlle de Robespierre. Paris, 1841, in-8º.

      Louis Du Bois avait recueilli beaucoup de pièces inédites des meilleurs auteurs français. Aussi en a-t-il fourni à Verdière pour ses Œuvres de Thomas; à Brissot-Thivars pour son Mirabeau; à Guillaume pour son Chénier; à Renouard, à Mme Perronneau et surtout à Delangle pour leurs éditions de Voltaire; à Jules Taschereau pour sa Revue rétrospective; au Mercure de France, etc.

      D'après une note qu'il nous avait communiquée, il avait en portefeuille plusieurs ouvrages, soit terminés, soit fort avancés dans leur composition, soit enfin à l'état de simple ébauche, savoir:

      Origines et histoire des religions chrétiennes. -Encyclopédie des amateurs du café. -Traité du châtaignier, de son bois et de ses fruits. -Traité du sarrasin et de sa culture. -Considérations sur la révolution de 1789, ses causes et ses effets. -Voyage en Italie (en vers et en prose), dont il a paru des fragments dans le Mercure et dans le Moniteur. -Lydie, poème en six chants (en vers de dix syllabes). – Plusieurs petits Poèmes historiques. – Quatre livres d'Élégies. -Les quatre âges de la femme, poème en quatre chants. -Le bonheur, poème. -Inès et Pédre, tragédie en trois actes. -Traduction en vers de petits poèmes attribués à Virgile et à Sévérus. -Manuel du bibliothécaire et de l'amateur de livres. – Un grand nombre de Fugitives.

      Nous sera-t-il permis, à présent, de porter un jugement général sur tant d'œuvres qu'il nous est impossible d'apprécier en particulier, sans dépasser les bornes que nous nous sommes imposées? Louis Du Bois a trop écrit et sur trop de matières pour n'être pas sur quelques-unes léger et superficiel. Ses préjugés ont aussi parfois offusqué son intelligence, et ses ouvrages historiques sont parfois gâtés par l'expression de ses principes, qui se ressentent du milieu révolutionnaire dans lequel il a passé ses premières années. Les religions qu'il avait étudiées avec les préventions de Voltaire, son maître, son poète et son philosophe de prédilection, en avaient fait un déiste consciencieux et tolérant dans ses relations privées, mais trop désireux de faire partager ses convictions et prêt à combattre celles d'autrui, la plume à la main. Son style se ressent aussi de la rapidité de ses compositions. En vers, il manque souvent de verve et de coloris, et sa prose n'a pas toujours la correction et l'élégance des écrivains supérieurs. Toujours est-il qu'il se fait lire avec intérêt et profit, car il a souvent du trait; il est instruit, clair et méthodique, et il porte la lumière sur tous les sujets qui l'occupent. Nous ne croyons pas trop dire en avançant qu'il a fait honneur, non-seulement à Lisieux, sa ville natale, mais à la Normandie, sur laquelle il a tant écrit, et à la France qui a demandé aux libraires jusqu'à six éditions de plusieurs de ses traités.

      Julien TRAVERS.

      Langrune, août 1856.

      GLOSSAIRE

      A

      A: ce, cette. A matin: ce matin. L.

      A: elle. Vient-a? Lit-a? Vient-elle? Lit-elle?

      A QUANT ET: Avec.

      A SEULE FIN; A CELLE FIN QUE: Afin que. On ne trouve A celle fin que dans nos vieux auteurs.

      ABAISSE: table abaissée; tablette d'un buffet. Du qualificatif ou adjectif bas. Ce mot n'a pas de rapport avec l'abaisse de la pâtisserie qui est la base des substances culinaires qui composent un pâté.

      ABAT: désordre qui met les choses à bas. B.

      ABATER: embaucher; raccrocher. A.

      ABATTRE DE L'OUVRAGE: faire beaucoup d'ouvrage. Par allusion au travail des bûcherons qui abattent beaucoup de bois.

      ABAUBER (corruption d'ébaubi: étonné, surpris). Voyez BAUBE. Abauber, c'est, à proprement parler, étonner quelqu'un, au point de lui rendre la parole difficile, comme il arrive aux bègues. (Baubes, en patois.)

      ABAUMIR: affadir. De l'effet que produisent certaines substances odorantes, comme le baume. C.

      ABELLIR. MM. Du Méril assurent que ce verbe est usité dans le département de l'Orne. Je ne l'y ai jamais entendu. Suivant eux, ce mot signifierait: «trouver beau, plaire». C'est le sens que Roquefort lui donne dans son Glossaire de la langue romane. En italien abbellire signifie embellir.

      ABET: appât, amorce. Suivant MM. Du Méril, abet est tiré de l'islandais beita, nourriture. Il est plus vraisemblable que c'est par métaplasme qu'on a dit abet pour appet, du verbe français appéter, désirer vivement.

      ABÊTER: amorcer; par extension, tromper.

      ABIBOTER un enfant: lui faire boire du lait, au lieu de l'alaiter.

      ABIÉNER: mettre en bon état une culture, une récolte, une préparation. En roman, abienneur: «l'homme préposé à un bien; qui mettait à bien un héritage», dit Roquefort dans le Supplément de son Glossaire. L.

      ABIMER: gâter. Ce verbe appartient aussi au patois Walon et au patois Rennais. Au surplus, c'est dans ce sens figuré que Boileau a dit:

Abîme tout plutôt: c'est l'esprit de l'Église

      ABITER A: toucher à. On écrivait autrefois habiter: témoin ce passage, cité par l'abbé Carlier dans son Histoire du duché de Valois: «Le prêtre disait aux lépreux: Je te défends que tu ne habites à aultre femme que à la tienne.»

      ABLET: piége. Roquefort dit que l'ableret, mot roman, est un «filet pour la pêche des petits poissons», tels que les ables ou ablettes.

      ABLETTER (verbe réfléchi): se laisser aller, céder. C'est, à proprement parler, tomber


Скачать книгу