Chronique de 1831 à 1862, Tome 3 (de 4). Dorothée Dino
Salvandy à Madrid. C'est qu'il a trouvé de bonne politique d'enlever l'un à M. Thiers et l'autre à M. Molé. C'est une admirable explication, et très utile aux intérêts du pays!
Courtalin, 3 octobre 1841.– Je suis arrivée hier soir ici, après avoir dîné et couché à Jeurs, chez Mme Mollien. Me voici au milieu de toute la famille Montmorency, dont une grande partie se trouve ici en ce moment.
Rochecotte, 7 octobre 1841.– Me voici enfin rentrée dans mon petit Palazzo où je suis arrivée hier dans la matinée, enchantée de m'y retrouver, et de voir tous les arrangements et embellissements qui y ont été faits pendant mon absence.
Rochecotte, 12 octobre 1841.– J'ai employé tous les derniers jours à l'arrangement de ma nouvelle bibliothèque et au placement des livres. Cela m'a un peu fatiguée, mais fort amusée. Mon fils et ma belle-fille Dino sont arrivés, ainsi que ma nièce Fanny et sa gouvernante qui ont passé quelques jours à Paris, après mon départ.
J'ai eu hier la visite de la Supérieure des Filles de la Croix, de Chinon, cette sainte fille qui, au printemps dernier, venait d'être administrée quand je fus la voir; cette bonne sœur prétend que c'est depuis ma visite qu'elle a commencé à aller mieux. Elle m'a apporté des chapelets, et a désiré prier dans ma chapelle; elle a enlevé ma lithographie d'une chambre où elle l'a trouvée, et n'a pas eu beaucoup de peine à me décider à fonder une place d'orpheline dans l'établissement qu'elle dirige. J'ai donc acquis le droit d'envoyer une orpheline du village de Saint-Patrice, dont Rochecotte fait partie, recevoir une éducation chrétienne chez ces excellentes dames, et je vais procéder aujourd'hui au choix.
Rochecotte, 14 octobre 1841.– On est fort occupé à Paris de la nouvelle face des affaires d'Espagne. La guerre civile y est vraiment rallumée; tout cela fait horreur, et tournera, en définitive, au massacre de l'innocente Isabelle43. La Reine Christine n'a aucune envie de quitter Paris, où elle s'amuse. Elle a la terreur de rentrer en Espagne, dont elle parle avec dégoût et mépris. Elle passe, auprès de tous ceux qui la connaissent, pour spirituelle, aimable et au besoin courageuse; mais naturellement paresseuse, aimant son plaisir, s'y livrant tant qu'elle peut, et au désespoir de jouer, forcément, un rôle politique; aimant beaucoup les enfants qu'elle a de Munoz, et se souciant très peu de ses filles Royales.
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