Choisie par le mâle Alpha Coffret. Kayla Gabriel

Choisie par le mâle Alpha Coffret - Kayla Gabriel


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d’un poids. Se saisissant de son téléphone, il envoya un message à son équipe sur le terrain, leur disant de continuer selon le plan.

      Reportant les yeux sur ses deux meilleurs amis et partenaires en affaire, Lucas sourit.

      « Ils nous retrouvent au complexe dans deux jours. Je suggère que nous partions en avance pour tout préparer.

      — Ok, on est parti, dit Ben, l’excitation commençant à poindre dans sa voix. »

      Walker se leva alors que Lucas s’approchais de lui et lui tendit la main. Ils se serrèrent la main dans un accord silencieux, mais puissant.

      Se penchant sur son bureau, Lucas appuya sur le bouton de l’interphone.

      « Leila, appela-t-il. Fais préparer l’hélicoptère. Walker et Ben m’accompagnent au chalet. Nous serons absents plusieurs jours. »

      Sans attendre la réponse, il se saisit de sa veste et sortit du bureau en tête.

      2

      Un grognement s’échappa du museau de Lucas, alors que ses pattes tambourinaient sur l’épais tapis d’aiguilles de pin de la forêt, à toute vitesse, en rythme avec son cœur. Le loup massif de Ben courrait quelques mètres sur sa droite et le loup fauve de Walker, sur sa gauche. Ben s’élança soudain en avant, arrachant des grognements de la part de Lucas et Walker. Pourtant, il prit la tête sans effort, se lançant dans une pointe de vitesse et de puissance alors que les arbres s’éclaircissaient autour d’eux pour faire place à la colline ondoyante sur laquelle était construite leur maison.

      Arrivé à la moitié du jardin, Ben ralentit, Lucas et Walker l’imitèrent. Puis, ils s’arrêtèrent tous les trois et s’assirent, la langue pendante.

      Lucas se prit à se demander pourquoi ils ne passaient pas tous leurs week-ends ici, dans ce chalet. Ou, devait-on plutôt dire, dans ce complexe tentaculaire, niché à environ trente minutes de route d’Asheville, sur la Blue Ridge Parkway, en Caroline du nord. Avec ses collines couvertes de pins majestueux qui s’étendaient à perte de vue, ses ruisseaux d’eau cristalline et ses humains peu nombreux et très éloignés les uns des autres… ça ressemblait à un vrai paradis pour les loups.

      La maison en elle-même était incroyable, tout en bois de cèdre et baies vitrées qui semblaient monter jusqu’au ciel, les six-cent cinquante mètres carrés du chalet s’étendaient sur trois niveaux et semblaient pourtant ridicules par rapport aux imposantes statures des pins majestueux à l’extérieur. Lucas avait fait installer une piscine ainsi qu’une grotte, comme un clin d’œil au génie d’Hugh Hefner.

      Lucas se leva en baillant et secoua sa fourrure avant de se retransformer.

      « Je suis affamé, » dit Ben et montant les marches du porche, sans nullement se préoccuper de sa nudité. Il se dirigea directement vers la cuisine ouverte en granit et inox et commença à farfouiller dans le frigo en quête de nourriture.

      « Tu pourrais pas te mettre un pantalon sur le cul avant de toucher à la bouffe, non ? grogna Walker.

      — T’es juste dégoûté que je te batte de ce côté-là, avoue… et aussi que je t’aie battu à la course, hein ? » le taquina Ben en sortant du frigo de quoi se faire un sandwich et en jetant le tout sur le comptoir.

      Lucas ramassa ses vêtements gisants sur le sol, à l’endroit exact où il les avait jetés. Il était vêtu de manière décontractée aujourd’hui, d’un jean et d’une chemise à carreaux grise que les femmes semblaient apprécier. Il ne portait pas de chaussures, car les loups étaient relativement insensibles à quelques graviers ou bouts de bois sous la plante de leurs pieds.

      « Si tu fais des sandwiches, fais-en un paquet, dit Lucas à Ben. Et ne lésine pas sur la viande, évidement. »

      Ben renifla, mais se mit au travail, et quelques minutes plus tard, ils étaient tous les trois habillés et confortablement installés dans leur tanière surdimensionnée, un sandwich à la main. Ben, de loin le plus domestiqué des trois, avait même apporté des assiettes, des bières et des serviettes. Ils se régalèrent en silence.

      Alors que Lucas finissait son sandwich, son téléphone sonna. Une fois. Deux fois. Puis trois.

      « Merde, ça doit être notre homme, » dit-il en se remettant debout d’un bond et attrapant l’appareil posé sur le comptoir de la cuisine. La sonnerie s’arrêta et il fronça les sourcils. Quand il se retourna, il vit deux visages aux expressions moqueuses qui le regardaient.

      « Quoi ? demanda-t-il en se renfrognant.

      — Quelqu’un est excité, à ce que je vois, lança Walker.

      — Si cette femelle apprenait ne serait-ce qu’une fraction de ce que Lucas a fait pour la retrouver, elle bondirait, ajouta Ben en riant.

      — Ou pire. Elle le mènerait par le bout du nez. Lucas serait son toutou, » dit Walker avec un sourire éblouissant. L’idée lui faisait manifestement plaisir.

      « Vos gueules. Je suis en manque. Elle est chaude, voilà, tout est dit. De plus, elle ne saura que ce que je voudrais bien lui dire, parce que vous allez fermer vos grandes gueules quand je lui parlerais. C’est bien clair ? leur dit Lucas en les fixant d’un regard dur.

      — Il va tout de même falloir faire les présentations, dit Ben en souriant. Si elle est si exceptionnelle et tout ça. Et que nous sommes supposés avoir nos chances nous aussi.

      — Je dis juste que c’est moi qui passe en premier. Ensuite on verra comment ça se passe, d’accord ? »

      Ben leva les yeux au ciel, mais hocha la tête et Walker haussa à peine les épaules. Sans surprise, Walker acceptait l’idée, mais n’était pas vraiment partant. Lucas attendait avec impatience de trouver une femelle pour le harem qui mettrait Walker sur le cul. Et on verrait bien alors lequel des deux ferait le plus le malin.

      Le bruit du gravier crissant sous les pneus d’une voiture à l’extérieur attira son attention et Lucas se dirigea vers la porte. Ben et Walker sur ses talons, tous les deux curieux, en dépit de ce qu’ils avaient dit.

      Ouvrant la porte en verre, Lucas s’avança sous le porche pour saluer ses visiteurs. Ébloui par la lumière crue de cette matinée, il abrita ses yeux d’une main en regardant plusieurs mâles humains de grande taille sortir de la voiture. Il avait été contraint de louer les services d’une équipe d’humains, ne voulant pas prendre le risque de confier une femelle aussi désirable qu’Aurélia à d’autres loups.

      L’un d’entre eux ouvrit la porte arrière et fit des signes impatients à la personne assise à l’intérieur. Lucas passa un long moment à observer la porte, la respiration bloquée dans la gorge.

      Finalement, deux longues jambes en émergèrent, suivies par un torse aux courbes parfaites. Enfin, la masse de cheveux rouge feu d’Aurélia apparut, jetant des reflets de miel au soleil. Elle portait un short en jean coupé court, des bottes de cow-boy rouge et un t-shirt jaune transparent. De grosses lunettes noires mangeaient son visage, mais sa forme en cœur et son petit nez retroussé restaient parfaitement visibles. Ainsi que ses lèvres pleines et roses, certaines d’enflammer tout ce qu’elles toucheraient.

      Elle regardait désormais vers le porche, prenant sa mesure. Tout autour de lui disparut, les arbres et les montagnes s’obscurcirent. Ses lèvres s’incurvèrent en un sourire coquin, provoquant.

      Lucas avala sa salive et passa ses mains sur l’avant de sa chemise, l’excitation faisant bouillir son sang. Elle était là, il n’avait plus qu’à la convaincre et elle se retrouverait sous lui. Il s’enfouirait au plus profond d’elle, pour satisfaire le désir féroce et sauvage qui l’affligeait. Elle lui appartiendrait et il la baiserait aussi souvent qu’il le désirerait.

      Son loup s’éveilla, excité par la perspective de posséder Aurélia.

      Elle


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