Choisie par le mâle Alpha Coffret. Kayla Gabriel
coupés court et des yeux marron foncé qui ne comportaient pourtant aucune trace de colère. Il se déplaçait avec une grande assurance et était extrêmement intimidant, mais Aurélia sentait également qu’il y avait quelque chose de profondément blessé en lui. Cet homme souffrait et aucun de ses deux amis ne semblaient s’en rendre compte.
« Les gars ? dit Lucas, pour recentrer leur attention.
— On mange ? demanda Walker sans cérémonie.
— Oh que oui, admit Aurélia. J’aurais bien dormi un jour de plus, mais je me suis réveillée affamée.
— Poulet grillé, asperges et courge butternut, » dit Walker. Il était manifestement du genre direct.
« Ça m’a l’air excellent, » répondit Aurélia.
Walker se dirigea vers leur magnifique cuisine et commença à lui préparer une assiette. Aurélia s’avança pour le suivre, mais Lucas secoua la tête.
« Joins-toi à nous, plutôt suggéra-t-il. Dis simplement à Ben ce que tu aimerais boire.
— Nous avons des jus de fruit frais, ton eau en bouteille préférée, de la bière, des sodas… proposa Ben.
— Je prendrais bien un jus. Vous avez du jus de pomme ? demanda-t-elle.
— Absolument et il est troooop bon en plus, » répondit Ben avec un enthousiasme sincère et communicatif. Aurélia lui sourit, incapable de s’en empêcher. Elle remarqua le regard que Lucas lança à son compagnon, mais ne s’en préoccupa pas.
Quelques minutes plus tard, elle était assise devant un plateau de nourriture, un grand verre de jus de pomme glacé et le trio d’hommes qui la dévorait des yeux alors qu’elle s’apprêtait à manger son repas. Elle les regarda en retour, se mordant la lèvre alors qu’elle jouait avec sa fourchette.
« Euh… dites, on ne pourrait pas allumer la télé, ou quelque chose d’autre ? » demanda-t-elle hésitante.
Ben se mit à rire et Lucas acquiesça. Ils trouvèrent la télécommande et bientôt, une rediffusion du Daily Show fut projetée sur l’immense écran de la tanière. Walker s’absorba dans l’émission télévisée et Lucas et Ben firent un effort pour détourner un peu leur attention d’elle pour lui permettre de se détendre un peu.
Aurélia mangea avec soulagement et trouva le repas excellent.
« C’est vous qui avez préparé tout ça ? demanda-t-elle. C’est délicieux.
— C’est Ben, dit Lucas en haussant les épaules, c’est un très bon cuisinier. »
Ben rougit à nouveau en inclinant la tête.
« J’aime manger et j’aime regarder les gens manger ce que j’ai préparé. Je trouve ça satisfaisant, dit-il.
— Et bien, c’était très bon, merci. J’aimerais pouvoir en manger plus, mais je risquerais d’exploser et d’abîmer cette si jolie robe, » taquina-t-elle.
Ben eut l’air enthousiasmé et Aurélia sourit pour elle-même, au moins en avait-elle gagné un à sa cause. Il débarrassa son plateau et posa le jus sur la table basse.
Alors que Ben était occupé et Walker absorbé par l’émission de télévision, elle pencha la tête pour regarder Lucas.
« Tu me fais visiter l’arrière de la maison ? » suggéra-t-elle en inclinant la tête vers les portes en verre.
Lucas lui sourit de toutes ses dents et se leva en lui offrant sa main. Quand elle posa sa main dans la sienne, une explosion de chaleur se répandit dans son corps, comme la première fois qu’ils s’étaient touchés.
Elle pouvait sentir son regard alors qu’il l’escortait vers l’extérieur, mais elle préféra garder les yeux baissés. Elle avait besoin de temps pour se remettre les idées en place et savoir quoi lui dire ensuite. Les mots étaient la seule chose qu’elle pouvait lui offrir pour l’instant.
Levant les yeux, elle marcha vers la balustrade en cèdre et admira la vue. La forêt les cernait de toute part, riche verdoyante et si attrayante pour sa louve. Le terrain s’inclinait en pente douce d’un côté de la maison et se transformait d’un coup en ravin abrupt pour révéler des montagnes d’une beauté à couper le souffle.
« Nous sommes sur la Blue Ridge Parkway, » expliqua Lucas en posant un coude sur la balustrade à côté d’elle et en lui jetant un regard attentif. Prenant sa mesure, essayant peut-être de voir si elle allait essayer de s’enfuir.
Aurélia n’avait pas prévu de s’échapper, pas d’un endroit comme celui-ci. Et même si ç’avait été le cas, elle n’avait nulle part où aller.
« C’est magnifique, » commenta-t-elle, gardant les yeux sur le paysage. Elle n’était pas encore prête à regarder Lucas, l’homme qui avait fait tout ça pour elle. Celui qui l’avait sauvée d’un destin terrible pour la plonger dans un rêve.
« Je pensais que ce serait une toile de fond adaptée à une femme aussi belle que toi, » dit-il.
Se mordant la lèvre, Aurélia s’autorisa enfin à le regarder. Grand, musclé mais sans excès, sa peau bronzée témoignait de ses fréquentes sorties à l’extérieur. Il avait de très beaux cheveux blonds bouclés, barrés d’une mèche claire, des yeux argentés et des lèvres plus qu’appétissantes. Son sourire, qui s’élargissait sous son regard admiratif, était démoniaque et lui fit battre le cœur un petit peu plus vite.
« Je vais t’embrasser, » la prévint-il en s’approchant, plus près.
Aurélia se gela sur place, les lèvres ouvertes, cherchant désespérément la réponse appropriée à lui fournir. Un instant plus tard, ça n’avait plus d’importance. Une explosion de chaleur fit fondre sa réticence, la sensation submergea tout son corps alors qu’il lui soulevait le menton de sa grande main. Utilisant son pouce, Lucas lui orienta la tête parfaitement pour venir poser légèrement ses lèvres sur les siennes. Un autre contact et elle laissa échapper un petit gémissement.
Lucas baissa ses mains sur sa taille et la plaqua contre son corps tendu.
« Embrasse-moi, » demanda-t-il.
Levant les yeux vers lui, elle prit une décision. Elle leva les bras, glissa les mains sur ses épaules et entrecroisa ses doigts derrière sa nuque. Laissant tomber la tête en arrière, elle lui offrit sa bouche.
Les mains serrées sur ses hanches, il trouva sa bouche de la sienne une fois de plus. Cette fois, le baiser fut plus ferme, plus insistant. La louve d’Aurélia pouvait sentir le loup de Lucas, son désir de la dominer qu’il réussissait pour l’instant à maîtriser. Elle frissonna, anticipant la suite avec impatience.
Elle sentait Lucas si chaud et si dur collé contre elle, ses baisers se faisant de plus en plus insistants. Il la mordillait, la léchait, lui faisant peu à peu ouvrir la bouche et causant un afflux de chaleur dans le bas de son corps, une sensation d’une intensité à laquelle elle ne s’attendait pas. Ses mains agrippées à ses hanches, glissèrent pour lui empoigner les fesses.
Il la souleva et l’adossa contre la rude balustrade en cèdre, la manipulant comme si elle ne pesait rien. Ses yeux se baisèrent et elle soupira contre lui. Il se positionna différemment contre elle, ses caresses devenant de plus en plus assurées. Il rompit le baiser, se recula, parcourut son corps des yeux et s’arrêta sur ses seins qui tendaient l’encolure de sa robe.
Lucas leva la main pour lui caresser la poitrine et elle manqua une respiration. Il ne s’arrêta pas et mis sa main sur son sein pour caresser son téton soudainement sensible, elle laissa échapper un léger grognement. Il remonta ses mains jusqu’à ses clavicules et caressa son cou. Elle laissa aller sa tête en arrière, savourant ses caresses. Sa main s’attarda sur sa nuque, la faisant frissonner, puis il enfouit ses doigts dans sa chevelure épaisse.
Il écarta