Choisie par le mâle Alpha Coffret. Kayla Gabriel

Choisie par le mâle Alpha Coffret - Kayla Gabriel


Скачать книгу
était presque certaine qu’historiquement, personne n’avait apprécié un lundi matin autant qu’elle aujourd’hui. Le week-end avait été à la fois intense et magnifique ; en l’espace de quelques minutes, elle avait été enlevée en pleine rue, en Inde, avait été mise dans un avion en direction des États-Unis, puis seulement quelques minutes plus tard, elle courait transformée en loup, dans les immenses forêts environnant Asheville en Caroline du nord. Sans oublier le fait d’être quasiment tombée amoureuse d’un autre loup-garou terriblement sexy et insatiable au lit. C’était un point important à ne pas oublier.

      Aurélia était toujours sous le choc que le millionnaire Lucas Kiern l’ait quasiment kidnappée, l’ait faite revenir aux États-Unis sans lui demander son avis et lui ait fait une offre qu’elle n’était pas en mesure de refuser. Elle devait lui offrir sa compagnie pendant un an et en échange, il avait proposé de s’occuper de son casier judiciaire de cyber criminelle long comme le bras, mais aussi de protéger sa famille de toutes les éventuelles répercussions de ses activités. Oh, et pour couronner le tout, il lui offrait également un bon paquet d’argent. Ce contrat qu’elle venait juste de signer, lui avait probablement sauvé la vie.

      Sa louve s’agita au fond d’elle, lui faisant savoir à quel point elle était ravie de cet arrangement. Bien qu’elle ne connaisse le mâle alpha Lucas que depuis très peu de temps, sa louve était déjà prête à se rouler à ses pieds, à le supplier de la prendre comme femelle, de lui faire des petits et de la garder près de lui pour toujours.

      Aurélia roula les yeux et essaya tant bien que mal de calmer l’enthousiasme de sa louve. Lucas s’était vraiment bien démené ce week-end, il lui avait déjà fait parvenir des lettres émanant des ministères de la justice de plusieurs pays étrangers qui annonçaient l’abandon des charges à son encontre. Il l’avait questionnée sur ses goûts et ses préférences, jusque dans les moindres détails et lui avait posé toutes les questions auxquelles il n’avait pas déjà réussi à obtenir de réponses par lui-même, avant qu’elle n’arrive.

      Il en résultait ce bain au lilas, le grand réfrigérateur en inox de la cuisine rempli à ras bord de ses jus préférés (pomme, épinard, chou kale et citron, pas vraiment le genre de choses qui se trouvaient facilement à l’épicerie du coin), ainsi que des en-cas variés et également le fait que cette magnifique salle de bain soit désormais repeinte en jaune canari, car elle avait mentionné que c’était sa couleur préférée…

      Et le petit détail supplémentaire, elle s’était réveillée toute seule, mais avec un sublime collier en diamant accroché autour du cou. Le collier était tellement lourd qu’elle n’avait même pas envie d’imaginer combien il pouvait coûter. Elle avait sauté du lit, avait enfilé à la va-vite une chemise de Lucas et s’était mise en quête de réponses. Lucas, bien évidemment, n’était nulle part.

      Toute seule, elle gloussa de joie en réalisant qu’elle allait pouvoir se faire un café dans la cafetière à piston de la cuisine avec le café fantastique que Lucas importait du Pérou, puis ensuite s’allonger dans l’un des gros canapés du salon tout en regardant des tas d’épisodes à la suite d’une vieille saison d’America’s Next Top Model. Tout en arborant son collier en diamant qui coûtait plusieurs centaines de milliers de dollars.

      Puis vint le vrai coup de massue, quand elle parcourut sa chambre et y trouva un Mac flambant neuf orné d’une simple note « Ouvre-moi ». Elle alluma l’ordinateur portable et une fenêtre de chat vidéo s’ouvrit instantanément et la connecta à son frère Edgar.

      Edgar, qu’elle aimait tendrement, mais à qui elle n’avait pas parlé depuis plus de trois ans. Elle avait dû couper les ponts pour le protéger des répercussions de ses actes quand elle s’était mise à dos les saoudiens, les néo-zélandais et Interpol en l’espace d’une semaine, après avoir piraté un immense centre financier de données qui gérait les crédits à l’échelle gouvernementale. Elle avait été très bien payée pour ses services, mais rien n’avait pu compenser le fait d’avoir dû couper les ponts avec Edgar.

      Quand elle vit son visage à l’écran, quand elle l’entendit dire que Lucas lui avait tout expliqué et qu’il la comprenait et qu’il lui pardonnait… quand il lui montra Magdalena, sa fille de seize mois devant la caméra pour qu’elle voie sa tante pour la première fois…

      Et bien, elle avait complètement craqué. Elle s’était effondrée et avait tout raconté à Edgar en chouinant, comme elle faisait quand ils étaient enfants. Quand ses larmes s’étaient enfin apaisées et qu’elle avait convenu d’une autre session de chat vidéo avec son frère, elle s’était déconnectée et était restée assise à son bureau pendant un long moment. Elle était si reconnaissante et se sentait terriblement chanceuse, mais parce qu’elle était passée par tant d’émotions intenses, positives comme négatives au cours de ces derniers jours, elle se sentait en même temps complètement vidée.

      Elle avait repensé à la grande baignoire sur pieds et s’était remémoré les fois en Inde où elle aurait tout donné pour la joie simple d’un bon bain chaud. Elle s’était dirigée vers sa salle de bain et avait aperçu que Lucas avait sorti de grosses serviettes moelleuses à son attention, ainsi que des pétales de lilas, des sels de bains et tous ses produits de toilette préférés.

      Maintenant, dans ce bain, elle avait l’impression de revenir à la vie. Toutes ses tensions, ses petites douleurs se dissolvaient, tout comme son épuisement psychologique.

      Elle sortit de la baignoire, laissa couler l’eau, se sécha rapidement puis s’habilla. Elle choisit une tenue simple, son short en jean favori, un soutien-gorge bandeau bleu foncé et un débardeur stylé en coton gris. Elle savait que Lucas appréciait la pâleur de sa peau et aussi quand elle en montrait le plus possible. Et, se dit-elle, vu qu’elle avait le corps pour ça, autant en profiter.

      Elle ne regarda pas vraiment les chaussures qui s’alignaient en bas de sa garde-robe, car la résidence était seulement habitée de loups, ce qui voulait dire qu’ils privilégiaient le confort. Elle n’avait jamais vu Lucas, Ben ou Walker porter de chaussures dans la maison, ni même dans le jardin ; les chaussures étaient réservées au monde des humains et Aurélia n’allait pas avoir besoin de s’y rendre avant un bon moment. Pas tant que son cas n’aurait pas été définitivement réglé avec le département de la justice des États-Unis. Les avocats de Lucas étaient encore en train de régler les derniers détails pour essayer de trouver l’arrangement qui lui serait le plus profitable. Jusqu’à ce que ce soit fait, elle se cacherait ici, en Caroline du nord et pour le moment, elle ne pouvait pas en être plus heureuse.

      Elle quitta la suite de chambres qu’elle partageait avec Lucas et se dirigea vers le rez-de-chaussée de la maison où se trouvaient les espaces de vie communs. L’immense cuisine était vide, mais Ben était affalé sur l’un des grands canapés devant son ordinateur portable. Des cheveux sombres, de magnifiques yeux bleu foncé, mis en valeur par ses lunettes Wayfarer à large bordure noire. Il était habillé comme à son habitude : jean slim, t-shirt de groupe de musique, pieds nus, sexy geek au naturel.

      Ben était totalement concentré sur ce qu’il était en train de faire et comme Aurélia savait qu’il était à la tête de la division technique de l’une des entreprises du fortune 500 qu’il codirigeait avec Lucas et Walker, elle était plus qu’intéressée par ce qui se passait sur son écran. Elle commença à se rapprocher pour lui poser la question directement, mais remarqua la présence de Lucas à l’extérieur et changea de direction.

      Grand, mince et musclé, de magnifiques cheveux blonds bouclés… même de là où elle se tenait, elle pouvait voir la mèche grise qui lui barrait le front et faisait briller intensément ses yeux argentés. Il n’était pas rasé, ce qui était inhabituel pour quelqu’un d’aussi pointilleux que lui.

      Il portait un jean foncé et une chemise grise, toujours impeccable, même pendant ses jours de congé. Ayant senti sa présence, il se tourna vers elle et lui sourit en la regardant approcher. Son estomac fit un bond quand elle sentit le plaisir


Скачать книгу