Ses Guerriers Cyborg. Grace Goodwin

Ses Guerriers Cyborg - Grace Goodwin


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ne mens pas, dit-elle en franchissant la porte.

      —Tyran et Hunt ont peut-être leur mot à dire quant au fait que tu t'amuses à botter le cul du premier venu, et je te rappelle qu'une bonne fessée ne leur a jamais fait peur, lui rappela Rachel.

      —Pas vraiment, Kristin n'était pas d'accord. Je ne comprends pas les ordres. Pas quand c'est l'heure de la fessée.

      —Tu ne toucheras les fesses de personne, ma chérie, dit un des mecs baraqués, visiblement pas fâché. Mais plutôt ... excité.

      À moins que je ne pense qu'au cul. Je m'étais préparée psychologiquement à être enlevée par deux extraterrestres et emmenée directement dans un lit pour y être possédée—pour reprendre le terme de la Gardienne.

      Leurs chamailleries cessèrent lorsque la porte se referma derrière elles, m'enfermant à l'intérieur, nue sous une couverture, discutant avec un parfait inconnu qui n'était même pas mon mari. Il semblait... doux. Un gentil géant, même si je n'allais pas le lui dire.

      Qu'étais-je censée faire ? Le suivre ? La Gardienne avait abordé cette histoire de deux partenaires Prillons, mais que devais-je penser, le gars avec qui j'étais censée être compatible ne se montrant pas ?

      Je me tournai vers Trax, qui me tenait toujours la main, si délicatement que je l'avais presque oublié.

      —Le docteur est trop occupé pour me rencontrer. Et maintenant on fait quoi ?

      Il s'agenouilla devant moi et baissa la tête. Je restai bouche bée.

      Il allait me demander en mariage ?

      —Je m'excuse pour l'absence de Surnen. Comprenez-moi bien quand je vous dis que je suis tout à vous, madame. Votre partenaire. Je suis à votre service, je vous protégerai, je mourrai pour vous. Je ferai tous les sacrifices possibles pour vous rendre heureuse. Je vous demande d'accepter mon collier de mariage en tant qu'épouse Prillon. Il vous liera à vos compagnons, mais ne prendra pas la couleur de ma famille tant que vous n'aurez pas formellement accepté notre demande. Le collier veillera sur votre sécurité et informera tous les guerriers et combattants ici sur la Colonie que vous êtes notre femme, placée sous notre protection.

      —Je croyais que vous aviez dit être mon second.

      Trax haussa imperceptiblement les épaules.

      —Surnen n'étant pas présent pour être votre mari principal, j'ai demandé au Prime de m'accorder ce droit.

      De quoi parlait-il ? Quel droit ?

      Trax sortit quelque chose de son uniforme qu'il me tendit. C'était le collier dont il parlait, identique à ceux que j'avais vus au cou de Rachel et Kristin. Mais celui-ci était en métal noir, mais … non. C'était un métal inconnu. Je n'avais aucune idée de la façon dont il tenait autour du cou sans fermoir, je pris le collier extraterrestre dans sa main pour le regarder de plus près.

      —Comme une alliance, mais autour du cou ?

      Il leva les yeux, fronça les sourcils.

      —Je ne vois pas à quelle bague vous faites allusion mais c'est un signe extérieur montrant votre appartenance à vos époux. Est-ce que cette... alliance de mariage établit une connexion entre les époux sur Terre ? Une sorte de connexion psychique qui relie vos émotions ?

      Je secouai la tête.

      —Non.

      —Comment vos maris peuvent rendre leurs épouses heureuses s'ils ne partagent pas leurs émotions ?

      —Ils ne partagent rien. C'était un peu méchant pour tous les hommes sur Terre, ma voix était teintée d'amertume. Les extraterrestres de l'espace n'avaient aucune idée de ce que les beaux mecs tout bronzés et les surfeurs entendaient par « relation ». Certains. Mais ce n'est pas facile. Ils doivent faire des efforts. Mon père en était l'illustration parfaite. Très traditionnel. Chirurgien. Ma mère supportait son attitude sévère et son comportement dominateur depuis plus de trente ans. Je ne comprenais pas leur mariage, mais je lui en étais reconnaissante. Leur union n'était pas parfaite, mais elle était solide. Je n'avais jamais fait partie de ces enfants inquiets face au divorce.

      —Tiens-toi prête, ma chérie. Tu risques d'être surprise par la puissance du lien que nous allons partager.

      —Très bien.

      Au rang des surprises, je doutais que me livrer à un ou deux parfaits inconnus puisse rivaliser avec mon voyage sur une planète extraterrestre. Je n’allais pas m’unir avec un étranger normal, mais à un extraterrestre. Étaient-ils au moins constitués pareil ?

      —Ça se met comment ?

      —Tu dois d'abord accepter notre union et nous accorder trente jours pour conquérir ton cœur.

      —Tu dis « nôtre », mais je n'ai pas encore fait votre connaissance. Le docteur était mon primo-époux, et voilà qu'il ne l'est plus ?

      —Comme je te l'ai dit, il n'est pas ici, j'ai déposé une demande officielle pour devenir ton partenaire principal. Il sera mon second.

      D’accord. Accepter quoi que ce soit était assez difficile, n'ayant pas encore rencontré mon partenaire. Premier, deuxième, aucune importance.

      La Gardienne avait dit que je pouvais partir, je pouvais lui faire confiance. Elle était trop pointilleuse vis-à-vis du processus pour me mentir. Elle était humaine. Rachel, Kristin et Lindsey semblaient heureuses ici. Je n'avais vraiment rien à perdre. Et ce mec ? Plutôt pas mal.

      De plus, je tenais vraiment à sortir de cette pièce, et à m'habiller. Je m'attendais à faire la connaissance de mon mari et me faire tringler par un extraterrestre bien costaud, chaud bouillant, qui aurait hâte de m'embrasser et de me dire combien j'étais belle et parfaite. Fait incroyable, j'avais rencontré presque tout le monde sur la base, sauf mon mari.

      Bien que je ne puisse pas en vouloir à Trax et lui faire payer son absence. Il était venu ici. Il était là, agenouillé devant moi avec un collier. Il ne savait rien de moi et m'avait dit qu'il était à moi, et non l'inverse. Un grand extraterrestre sexy en diable me demandait en mariage. Je lui devais bien ça.

      —J'accepte ta demande, Trax. Je t'accorde tes trente jours. Je ne comptais pas prononcer le nom de l'autre. Ça commençait bien par un S ? Je n'en étais pas sûre. Tout ce que je savais, c'est que l'autre extraterrestre, mon mari, travaillait. J'avais entendu cette phrase toute ma vie de la bouche de mon père. Toujours trop occupé pour sa femme et sa fille. Toujours des choses plus importantes à faire. Toujours occupé à vouloir sauver le monde.

      Mon père m'aimait à sa façon. Je le savais, même si lui et maman n'avaient pas assuré lors de mon arrestation. Oui, ça m'avait fait de la peine. Ça m'en faisait toujours. Avant cela, cependant, j'aurais bien aimé être en première ligne pour attirer son attention sans devoir me sentir nulle et inférieure. Je savais qu'il sauvait des vies. Que représentait une pièce de théâtre à l'école ou une compétition de surf, comparées à l’intervention chirurgicale d’un patient qui risquait de mourir ? Il savait pourtant que j'aidais les autres. Sauf que les baleines n'étaient pas des êtres humains. Pour lui, ça ne comptait pas.

      —Tu me fais un grand honneur, ma femme, déclara-t-il, avant de se redresser. Il était heureux vu son sourire. Je te protégerai et veillerai à ton bonheur. Tu as ma parole.

      C'était si officiel. Se comporterait-il de même quand nous ...

      Non. Je ne pouvais pas y penser. Pas encore. Une énorme protubérance était clairement visible sous le pantalon de son uniforme. Impossible de la manquer étant donné sa taille de géant, j’étais minuscule en comparaison. Mes yeux arrivaient presque pile au bon endroit. Il bandait pour moi. Il ne s'en cachait pas. Pas le moins du monde.

      Il en était fier.

      C’était mon mec. Mais alors, je n’avais qu’un seul partenaire ? Pourquoi être déçue ? Je


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