Ses Guerriers Cyborg. Grace Goodwin

Ses Guerriers Cyborg - Grace Goodwin


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extraterrestres vivant sur la Colonie étaient des soldats capturés durant la guerre, des gars qui avaient survécu à leur emprisonnement aux mains de la Ruche, mais possédaient des caractéristiques mécaniques qui avaient été ajoutées à leur corps, comme les cyborgs d'un film de science-fiction. Je n'avais jamais imaginé à quoi ressemblaient ces intégrations. Jusqu'à aujourd'hui. La peau du bras gauche de ce type luisait d'un reflet métallique, à l’endroit où elle sortait de sa manche.

      —Rachel, nous devrions peut-être faire en sorte que ta nouvelle amie fasse la connaissance de ses partenaires.

      Je regardais par-dessus l'épaule de Lindsey tandis que Rachel se tournait vers le géant avec un regard que je lui enviais. Amour. Désir. Adoration. Les trois en même temps. Elle venait de la Terre, était mariée à cet Incroyable Hulk, et semblait visiblement heureuse de cette union. Cet endroit n'était peut-être pas si mal, en fin de compte.

      Lui aussi portait un collier. En cuivre, comme celui de Rachel, et ce n'était pas une coïncidence. Je me souvins du rêve, de la mention des colliers, d'une connexion spéciale pour ceux qui les portaient.

      —Excuse-moi, Maxim, murmura-t-elle. Tu as raison. Nous étions surexcitées.

      Le regard qu'il lui lança ? Putain. Si un mec canon me regardait comme ça, je fondrais illico et lui demanderais de me baiser sur le champ.

      Rachel se posta auprès de Maxim, qui passa un bras autour de sa taille. Les autres femmes s'éloignèrent de moi, chacune alla vers un extraterrestre différent, leur moitié. Je remarquais que les deux hommes qui entouraient Kristin portaient des colliers vert foncé correspondant au sien.

      Peut-être ... qu'ils aimaient être assortis à leurs femmes, ici ? Pourquoi Lindsey n'en avait pas ?

      Peu importe. Je m'inquiétais de ce qu'ils portaient alors que j'étais nue. Étant donné la foule qui s'était rassemblée, je devais être un vrai monstre de foire, tout le monde était venu voir à quoi ressemblait la nouvelle.

      J‘avais la peau claire. Plus claire que la moyenne. Je l'avais toujours été. Yeux marron, cheveux noirs. Pas du tout un canon de beauté. Mes parents étaient originaires du Japon et j'étais petite, comme ma mère. Peau claire, lèvres café au lait—comme mes tétons—pas le joli rose pimpant que j'enviais aux filles du lycée. Mais c'était il y a longtemps. Depuis, j'étais en paix avec moi-même, au diable les angoisses adolescentes. J'étais forte, rapide et n'avais peur de rien. Si j'étais capable de surfer sur une vague de six mètres, je pouvais rencontrer un extraterrestre censé être l'homme idéal. Non ?

      Même s'il mesurait deux mètres.

      —Où est Surnen ? Rachel regarda autour d'elle, confuse.

      —Qui est Surnen ? demandai-je.

      —Ton mari, ma chérie. Lindsay me sourit comme une Barbie Malibu super heureuse, ce qui était sympa mais pas très utile. Je me tournais vers Kristin pour avoir des réponses, mais elle haussa les épaules. Aucune aide de ce côté-là.

      Super. Je venais de faire un « téléporte-moi Scotty », j'avais traversé la moitié de la galaxie, et l'homme de mes rêves ne venait pas m'accueillir à mon arrivée ? Formidable. La conclusion parfaite d'une journée parfaite.

      —Toutes mes excuses, madame. Je suis le Capitaine Trax, votre second. Le Dr Surnen a été retardé par son travail. Il nous rejoindra ultérieurement.

      —Pardon ? Je me tournai vers l'extraterrestre en question. Trax. Un nom inhabituel. Il était grand, comme les autres, avec une peau hâlée magnifique, comme le bureau en acajou de mon père. Ses cheveux avaient des reflets auburn, cuivré, ses yeux luisaient d'un éclat ambré parsemé de paillettes de couleur bronze, comme la pierre de l'œil de tigre. Un regard tout sauf froid. J'avais l'impression qu'un soleil brûlant, un feu ardent me consumait, ma peau picotait presque. Il portait une tenue de camouflage, mais au lieu du kaki terne de l'armée, la sienne était noir et gris, similaire à l'armure de Kristin.

      Lui était soldat et mon autre partenaire médecin ?

      Un putain de médecin ?

      Dieu se payait de nouveau ma tête ? Putain c'était pas drôle. Je supportais difficilement les médecins sur Terre, je détestais la moitié d'entre eux. Généralement, c'étaient soit des connards coincés comme mon père, soient des cavaleurs à l'ego surdimensionné qui changeaient de femmes tous les mois comme s'il s'agissait de brosses à dents équipées de nichons—plus les seins étaient gros, mieux c'était. Taille 34 et soutien -gorge bonnet F ? Ben voyons. Tout ce qu'il y a de plus normal.

      J'étais petite. Petite. Petit cul. Petits seins. Si ces extraterrestres s'attendaient à plus qu'un bonnet B, ils étaient mal barrés.

      Du métal argenté brillant recouvrait la peau émergeant du col de la chemise de Trax. Non, pas seulement dessus, c'était incrusté en partie dans son cou, pas du tout superficiel. Ça me rappelait un Terminator, je me demandais jusqu'où ça descendait sur son corps. Son visage était exempt de toute trace étrange, si tant est que le liseré argenté qui courait sur son cou et son oreille gauche, similaire à cette même substance, semblable à une délicieuse friandise au chocolat noir, soit considéré comme normale chez un extraterrestre.

      Il s'avança et prit ma main dans la sienne. Je m'attendais à ce qu'il me fasse un baisemain comme dans les films de jadis mais il se contenta de tenir ma paume à plat dans la sienne et de la caresser du pouce. Juste son pouce, d'avant en arrière, un rythme lent et hypnotique. Il me caressait doucement, sa peau était chaude. Le contraste de nos couleurs de peau était flagrant. Toutefois, la taille de sa main beaucoup plus grande que la mienne me donnait l'impression de ne pas être à ma place. Ma main ressemblait à celle d'une gamine, dans la sienne.

      Il était temps de me rappeler qui était l'extraterrestre, ici. J'étais l'extraterrestre pour tous les hommes présents dans cette pièce, et ils étaient les extraterrestres pour moi. Je me rappelais que personne n'était vraiment différent sur le plan physique une fois nu. Ma présence sur une planète extraterrestre était la preuve que toutes les créatures étaient identiques en termes de désir, de besoin et d'envie, même si, extérieurement, nous étions différents en taille, forme et couleur.

      Il pressa mes doigts, interrompant le cours de mes pensées. Je fus parcourue de frissons, je resserrai la couverture autour de moi alors qu'il penchait la tête pour indiquer son inquiétude.

      —Tu as froid, ma chérie ?

      C'était mon mari. Mon second, d'après ses dires. Ce Surnen était celui dont le test affichait un taux de compatibilité de quatre-vingt-dix-huit pour cent ? Ce foutu docteur ? Qui n'était pas là ?

      —Vous êtes mon second. Mon autre compagnon est médecin ?

      Il fit signe de tête.

      —C'est exact, madame.

      —Et il n'est pas là parce que... ?

      Je voulais savoir comment ça se passerait maintenant. Inutile de nouer des liens s'il ne se pointait pas au mariage ... ou je ne sais où. La Gardienne avait dit que j'avais trente jours pour accepter ou refuser, si mon partenaire ne se donnait même pas la peine de pointer le bout de son nez, ça m'avait tout l'air d'un refus de ma part.

      Derrière moi, Kristin riait.

      —Oh, je sens qu'on va bien s'amuser.

      —Ok. Maxim a raison. Laissons-leur un peu d'intimité, lança Rachel avec sa grosse voix, tous sortirent par une grande porte qui s'était ouverte en silence, comme dans Star Trek.

      Kristin s'attarda jusqu'à ce que je relève les yeux. Nos regards se croisèrent et elle me salua brièvement en signe de solidarité féminine—du moins, c'est ainsi que je le compris. Son petit geste m'assurait que tout allait bien. Elle était de mon côté, même si j'ignorais exactement pourquoi elle voulait s'assurer que je sache qu'elle assurait mes arrières.

      —Surnen peut se montrer ... pénible, dit-elle. Si tu as besoin


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