Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau


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(L’). Son outil à génération, avec lequel il blesse souvent les femmes,—heureuses d’être ainsi blessées.

      A ces mots me relevant,

       Plus dispos qu’auparavant,

       Je me saisis de mon arme.

      (La France galante.)

      Elle me rappelait le tambour de ma compagnie à astiquer et fourbir ainsi mon arme.

      Lemercier.

      Arracher son copeau. C’est le to leacher des Anglais, qu’il ne faudrait pas croire spécial aux menuisiers,—parce qu’il n’y a pas que les menuisiers qui sachent se servir du rabot que la nature a placé au ventre de tous les hommes.

      Arracher son pavé. Faire l’acte vénérien,—à cause de l’effort que cela exige sans doute.

      Oui, c’est ainsi toutes les fois que j’arrache mon pavé avec une demoiselle.

      Lemercier de Neuville.

      Arrangée (Être). Être baisée.

      Ah! monsieur, je suis saccagée!

       Vous n’en viendrez jamais à bout!

       La comtesse était arrangée,

       Et criait encor d’un ton doux:

       Arrangez-vous.

      Collé.

      Arranger une femme, ou un homme. La bien baiser, ou le bien branler.

      Tu dois bien arranger une femme, hein?

      Lemercier de Neuville.

      Qu’il soit vioc ou non,

       Arrange-le tout d’ même.

      Dumoulin.

      Arrière-boutique. Le cul, qui est situé sur le derrière, et dans lequel le membre aime à se réfugier quand il est resté quelque temps dans la boutique, qui est sur le devant.

      A l’instant cette demoiselle, ouvrant son arrière-boutique, laissa aller un vent.

      D’Ouville.

      Arriver à ses fins. Finir par baiser une femme pour laquelle on bandait,—ce qui est la fin de tout roman d’amour.

      Là! tu en es arrivé à tes fins, petit cochon!

      Watripon.

      Arroser. Éjaculer dans la nature de la femme—un charmant petit jardin dont nous sommes les heureux jardiniers. Pluie ou sperme, quand cela tombe à propos, cela féconde.

      Pourquoi ne voudraient-elles pas être arrosées?

      Cyrano de Bergerac.

      Arroser le bouton. Décharger son sperme dans le vagin d’une femme, sur le bouton de son clitoris.

      Son directeur, dit-on,

       Craignant qu’on lui ravisse

       Sa Rose, sa Clarisse,

       Lui arros’ le bouton.

      Joachim Duflot.

      Arthur. Nom poli qu’on donne à l’amant de cœur d’une femme galante. C’est le chevalier à la mode de Dancourt.

      Toute lorette, inévitablement, a son Arthur, comme toute fille publique son maquereau, comme toute pomme pourrie son ver.

      Baron Wodel.

      Article (Faire l’). Se dit des maquerelles plantées le soir sur le seuil des bordels, qui essaient d’y faire entrer les passants en leur dépeignant rapidement, avec des couleurs un peu fortes mais saisissantes, les beautés diverses et les talents particuliers de leurs pensionnaires.

      Tu resteras sur le seuil du bazar et tu feras l’article pour nos demoiselles.

      Lemercier.

       Article (Être fort sur l’). Être toujours prêt à foutre,—porté sur sa pine comme un gourmand l’est sur sa bouche.

      Et sur l’article, ah! que j’étais solide;

       Dis-moi, Marton, dis-moi, t’en souviens-tu?

      (Chanson anonyme moderne.)

      La marquise est froide sur l’article.

      Louvet.

      Artillerie de Cupidon ou de Vénus. Les parfums, les aphrodisiaques en général—et surtout en particulier.

      Asperge. Le membre viril—dont les femmes sont si friandes, et qu’elles sucent volontiers, avec la sauce blanche qui les accommode ordinairement.

      Aspergès. Le membre viril avec lequel, en effet, nous aspergeons de foutre le con des femmes.—On dit mieux: Goupillon.

      C’est bien dit; car, comme j’estime,

       L’aspergès d’un moine sans doute

       Est si bon, qu’il n’en jette goutte

       Qu’elle ne soit bénie deux fois.

      (Ancien Théâtre français.)

      Assaillir une femme. La baiser; monter, la queue en main, à l’assaut de son vagin.

      Jean, cette nuit, comme m’a dit ma mère,

       Doit m’assaillir.

      Gautier-Garguille.

      Après que ce premier assaut fut donné, la belle recouvra la parole.

      Ch. Sorel.

      Mais Trichet du premier assaut

       Se contenta. Chétive était la dose

       Au gré d’Alix.

      Vadé.

      Asseoir sur le bouchon (S’). S’asseoir sur une pine, de façon à être baisée, soit en grenouille par devant, soit en levrette par derrière.

      Viens t’asseoir sur le bouchon, garce, et si tu ne jouis pas, c’est que tu ne le voudras pas.

      V. Caillaud.

       Asticot. Le membre viril, qui grouille dans la nature de la femme comme un ver blanc dans la viande.

      Tu écorches mon asticot, salope!

      Lemercier.

      Astiquer. Faire l’amour,—dans l’argot des filles et des maquereaux, l’astic pour eux étant une épée, et l’épée piquant.

      Astiquer (S’). Se masturber, soit seul, soit à deux.

      Deux gendarmes, un beau dimanche,

       S’astiquaient le long d’un sentier;

       L’un branlait une pine blanche

       Et l’autre un vit de cordelier.

      (Parnasse satyrique XIXe siècle.)

      Astiquer la baguette. Branler un homme,—le ventre de la femme servant de tambour à cette baguette-là, que nous savons tous manier aussi bien que les tapins de profession.

      Celle-ci, d’un tambour astiquait la baguette.

      Louis Protat.

      Atelier. La nature de la femme,—où se fabrique l’Humanité.

      Quand on entre à l’atelier, il faut avoir son outil en bon état afin de besogner convenablement, et toi, tu ne bandes seulement pas!

      A. Manvoy.

      Quoi, c’est là tout le stratagème?

       Dit un valet, voyant le drôle à l’atelier.

      Piron.

      Attraper quelque chose. Gagner la chaude-pisse ou la vérole dans un coït malsain, avec une coureuse ou avec une honnête femme.

      Que ces drôlesses-là sont souvent de bons greniers à chaudes-pisses! ce qu’on appelle


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