Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau


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à cause de la couleur rouge de cet écoulement, qui est aussi la couleur de l’uniforme anglais.

      Puis de son corps couvrant ma mère,

       Dans le sang des Anglais baigné,

       Que de coups a tirés mon père

       Dans la montagne où je suis né.

      (Chanson anonyme moderne.)

      Anglais ont débarqué (Les). Les menstrues ont fait leur apparition.

      Il n’y a pas moyen ce soir, mon chéri: les Anglais ont débarqué.

      Lynol.

      Angora. Petit nom d’amitié que les filles donnent à leur con, à cause de son épaisse fourrure.

      Flatte mon angora, cher ange, baise-le de tes lèvres: nous allons jouir.

      J. Le Vallois.

      Anneau d’Hans Carvel (L’). Le con de la femme—dans lequel tout honnête homme doit mettre le doigt quand il n’y peut plus mettre la pine.

      Une femme aimable est un anneau qui circule dans la société, et que chacun peut mettre à son doigt.

      Sophie Arnould.

       Chantons l’anneau du mariage,

       Bijou charmant, bijou béni;

       C’est un meuble utile au ménage,

       Par lui seul un couple est uni.

       Avant quinze ans, jeune fillette

       Veut que l’on pense à son trousseau,

       Et qu’on lui mette, mette, mette,

       Mette le doigt dans cet anneau.

      Béranger.

      Anus (L’). Le trou du cul.

      Déferle ton entrecuisse,

       Que j’ contemple

       Le saint temple

       De Vénus,

       Et ton anus.

      G. de la Landelle.

      Aphrodisiaques. Remèdes propres à tonifier, à roidir—momentanément—le membre qui a cessé d’être viril, par suite de maladies ou d’excès vénériens. Les stimulants les plus généralement employés sont les truffes, le musc, le phosphore, le safran et les cantharides.

      Puis, ce sont encor des parfums

       Aphrodisiaques en diable.

      Alfred Delvau.

      Apothicaire. Pédéraste, ou sodomite; homme qui se trompe volontairement de côté quand il est au lit avec une femme et qui l’encule au lieu de la baiser.

      Jean, ce frotteur invaincu,

       Au soir, dans une taverne,

       Frottait Lise à la moderne,

       C’est-à-dire par le cul.

       Elle, qui veut qu’on l’enfile,

       Selon sa nécessité,

       Disait d’un cœur irrité

       Qu’un clystère est inutile

       A qui crève de santé.

      (Le Cabinet satyrique.)

      Apôtre de l’anus. Pédéraste, ou seulement sodomite,—homme qui se plaît à envoyer (ἀποστελλω) son sperme dans le vagin breneux d’un autre homme, de préférence au vagin naturel de la femme.

      Ah! dans toute la chrétienté,

       Il faut que la société

       Envoie des missionnaires,

       De saints apôtres de l’anus,

       Qui, tirant les vits des ornières,

       Prêchent l’Évangile des culs.

      Collé.

      Appas. Les beautés d’une femme qui excitent le désir de l’homme,—mais principalement ses tétons.

      Ah! Marton, malgré tes appas,

       Non, non, je n’y survivrai pas.

      Béranger.

      Appétit (Avoir.) Se sentir des démangeaisons amoureuses, être en disposition de baiser.

      Te sens-tu en appétit ce soir?—Un appétit énorme!—Alors, allons à la Patte de chat.

      Lemercier.

      Appliquer la peau d’un garçon (S’). S’introduire le membre viril dans le vagin.

      C’est un grand soulagement d’être aimée, et je trouve, pour moi, que je m’en trouve mieux de la moitié depuis que je me suis appliqué la peau d’un garçon dessus.

      Mililot.

      Appliquer un homme sur l’estomac (S’). Se laisser enfiler comme une perle par lui, la perle sur le dos, et l’homme sur la perle.

      Et fût-il coiffeur ou laquais, d’aussi huppées que vous se l’appliqueront sur l’estomac sans lui demander ses preuves.

      A. de Nerciat.

      Apprivoiser une fille. La dépuceler,—ce qui la rend naturellement moins sauvage.

      Malgré les grands parents, malgré les fortes grilles,

       Mon cher, je connais l’art d’apprivoiser les filles.

      Léon Sermet.

      Après la panse, vient la danse. Vieux proverbe: Après la mangeaille, la fouterie.

       Pour se mettre en humeur, il faut emplir la panse;

       Sans Cérès et Bacchus, Vénus est sans pouvoir;

       Un ventre bien guédé est plus prompt au devoir:

       Après la panse, aussi, ce dit-on, vient la danse.

      (Proverbes d’amour.)

      Araignée. Faire patte d’araignée. Action de prendre les couilles et le vit de l’homme de manière à chatouiller le tout à la fois en allant de la tête du vit au périnée et au trou du cul, de haut en bas, à droite et à gauche et retour, en y joignant des coups de langue au filet du vit décalotté, le tout jusqu’à jouissance complète.—Voir Patte d’araignée.

      Arbalète. Le membre viril, probablement par jeu de mots, parce qu’on bande,—à moins qu’on ne dise bander que parce qu’on appelle la pine une arbalète destinée à blesser la femme au ventre.

      Bandez votre arbalète, mon doux ami, et visez-moi dans le noir.

      E. Durand.

      Ardillon. Le membre viril, soit parce qu’il pique, soit parce qu’il brûle.

      Au lieu de sentir lever son ardillon, il se sentait plus froid qu’à l’ordinaire.

      D’Ouville.

      Je sens ton ardillon... Ah! je le sens... Chien! chien! tu me brûles...

      Baron Wodel.

      Argument. Pousser un argument naturel et irrésistible; c’est-à-dire une déclaration d’amour, sous la forme d’un bon vit—dans un bon con, qui ne trouve rien à redire à cela.

      Sans brusquer une fillette,

       Moi j’attends patiemment

       Qu’elle soit bien en goguette

       Pour pousser mon argument.

      E. C. Piton.

      Aristoffe (L’). Maladie honteuse, dans l’argot des filles et de leurs souteneurs.—Le mot viendrait-il de l’italien arista, épine? ou du grec ἄρίστος, la meilleure—des maladies—ou la maladie des aristos?

      J’en ai eu quatorze


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