Modos y maneras de hacer familia. Nancy Konvalinka
Familia: Las Familias Tardías quienes, por diferentes motivos, no participan en este texto pero que nos enriquecieron con sus conocimientos. Doy las gracias a Monica Bonaccorso, Diana Marre, Julián López García, Amelia Pleite Corredor, Josefa Sánchez y Rosario de Palma.
Hay que recordar que, aunque no figuren sus nombres como editoras, este libro no existiría sin los esfuerzos del grupo de dirección del Seminario, Elena, Stella y Sandra, no solo colegas sino también amigas.
No quiero olvidarme de la ayuda institucional recibida. Agradezco al Programa de Acciones Complementarias de I+D+i del Ministerio de Ciencia e Innovación (FEM2009-08664-E); la Ayuda de Investigación y uso de sus instalaciones de la UNED; la Cátedra de Telefónica en la UNED Responsabilidad Corporativa y Sostenibilidad; el Departamento de Antropología Social y Cultural de la UNED, y la Facultad de Filosofía de la UNED.
Finalmente, me parece importante reconocer la colaboración de la Asociación ATLAS en Defensa de la Adopción, nuestro Ente Promotor/Observador, cuyos integrantes han compartido y siguen compartiendo sus conocimientos, su experiencia y sus ideas con nosotros en nuestra investigación.
Nancy Konvalinka, editora.
BIBLIOGRAFÍA
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Notas
1 Este Seminario fue posible gracias a la financiación del MICINN FEM2009-08664-E, de la UNED, de la Cátedra de Responsabilidad Corporativa y Sostenibilidad de Telefónica en la UNED, de la Facultad de Filosofía y del Departamento de Antropología Social y Cultural de dicha Universidad.
PRIMERA PARTE
LAS FAMILIAS EN LA EUROPA DEL SIGLO XXI
CAPÍTULO 1
Ce que l’âge tardif à la naissance fait aux familles
MARTINE SEGALEN
Professeur émérite
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Ce fut un choc pour les démographes historiens lorsqu’ils découvrirent, dans les années 1960, que dans les sociétés rurales de l’Europe, les époux n’avaient pas l’âge de Roméo et Juliette. Le mariage dans les populations anciennes se caractérise par son âge élevé. Dès que les données permettent de l’établir de façon exacte, à partir des actes des registres paroissiaux, on constate que l’âge moyen dans les classes populaires des villes et des campagnes est de 27-28 ans pour les garçons et de 25-26 ans pour les filles. Le mariage tardif apparaissait comme caractéristique de la société occidentale, un modèle unique dans l’éventail des cultures (John Hajnal, 1965). Dans la plupart des sociétés du monde, le couple réunit des adolescents, voire même des époux non pubères, car ceux-ci sont insérés dans la lignée qui organise les choix matrimoniaux. Le mariage tardif, par contraste, est le signe d’une certaine individualisation des couples (l’Eglise catholique insistant sur le choix libre des époux), mais qui doivent attendre la mort de leurs parents et leur part d’héritage pour s’installer. En réalité, comme l’ont montré les recherches portant sur les systèmes successoraux, les couples paysans obéissent aussi à des règles d’endogamie, et le mariage est l’association de deux parentèles plus que de deux individus. C’est plutôt la rareté en terres, la limitation des ressources du terroir rural qui freinent la nuptialité et donc les naissances, dans une société strictement contrôlée par l’Eglise et dans laquelle la contraception n’existe pas. Pour preuve, on verra l’âge au mariage s’abaisser lorsque les emplois industriels permettront aux jeunes d’accéder à un salaire. Avec ce salaire individuel, ils seront indépendants de leurs parents et n’auront plus besoin d’attendre leur mort pour se marier et s’installer.
La conséquence remarquable de ce retard au mariage est le raccourcissement de la période de fécondité chez la femme. Au lieu qu’elle procrée à partir de 20 ans et jusqu’à 45 ans révolus, elle ne commencera sa carrière procréative qu’à partir de 25 ou 26 ans, ce qui réduit d’au moins trois le nombre possible des enfants, car on sait maintenant que le modèle fécond ancien n’était pas d’un enfant par an, mais d’un enfant tous les dix-huit ou vingt-quatre mois. Selon le mot célèbre de Pierre Chaunu, le mariage tardif constitue donc «la véritable arme contraceptive de l’Europe classique». Réponse consciente ou inconsciente à un monde en croissance démographique dans lequel les ressources demeuraient stables, où les famines se faisaient plus rares et moins mortelles.
LES OSCILLATIONS DÉMOGRAPHIQUES DE L’ÂGE À LA MATERNITÉ
La baisse de l’âge au mariage au cours du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle constitue un phénomène complexe qui traduit autant des changements dans les mentalités (l’apprentissage de la contraception) que les transformations économiques et sociales. On a notamment imputé cette diminution au développement de l’économie salariale qui libérait les individus du poids de la parenté. Avec une contraception encore imparfaite, dans un cadre normatif où amour rimait avec mariage, dans un contexte économique favorable au développement de l’emploi, les couples, formés jeunes, procréaient aussitôt après la célébration de leur union. Cette baisse de l’âge au mariage a été constante tout au long du xixe et du début du XXe siècle, à l’exception des périodes de guerre: un âge minimum est atteint dans les années 1960 (autour de 24 ans en moyenne pour les femmes). C’est l’époque